Wednesday, January 6, 2010

Train-train

Apres Kolkata, je prends un nouveau train de nuit pour Puduchery, 30 heures plus loin... Vu que les gares et les trains en Indes doivent etre aussi fiables que la meteo en France, j'arrive 3 heures en avance et evidemment, je trouve mon wagon et mon siege juste 5 min avant le depart.
C'est que, j'aime transpirer inutilement.
J'ai la couchette du haut, j'ai des provisions, j'ai du PQ et j'ai la positive attitude. Ideal pour prendre le train. En face de moi, je fais connaissance avec Shin, un Japonais qui se rend a Chennai pour un festival de musique. C'est encore mieux d'etre deux pour avoir un oeil sur les bagages. Nous demarrons donc l'annee sur les chapeaux de roues ou plutot sur de bons rails (Humour + jeux de mots).
En haut je m'installe un petit cocon pour passer la nuit et essayer de trouver un peu de sommeil en chemin. C'etait sans compter sur le voisin du bas. Il ronfle si fort que le bruit du train ne couvre pas ce qui pourrait ressmbler au chant nuptial du buffle en periode d'accouplement. Non mais vraiment, c'est IM-PRE-SSIO-NNANT ! Heureusement il ne fera pas tout le trajet. Tant mieux pour la nuit suivante (2 nuits passees dans le train).
Nous arrivons finalement a Chennai en plein milieu de la nuit ou du matin et finissons dans un hotel pas trop recommandable. Le matin je quitte le Japonais et prend un bus pour Puduchery (Pondichery). Les vibrations et la bande son de la video Bollywoodienne (d'un kitsch insoutenable) auxquels nous avons droit pendant tout le trajet finissent de m'achever.
Je crois qu'il faut etre indien pour comprendre et apprecier le cinema Bollywoodien. Ca doit etre culturel.

Et puis finalement; Pondichery !
Ville de l'ancienne colonie des Indes, avec des eglises et du Francais sur les menus des restos. C'est un peu comme a la maison: avec des noms de rues aui sonnent francais et un memorial en l'honneur des soldats morts pour la France.
Mais surtout j'ai pu retrouver l'espace d'un instant le bonheur de la baguette. Inoubliable. Cette croute craquante, legerement saupoudree de farine, la mie tiede et fraiche avec du beurre et de la confiture. Enorme.

Un apres-midi je loue un scooter.
J'arrive vers le mec; le buste en avant, pectoraux gonfle a bloc, et j'essaie de l'embobiner un peu car sur mon permis il n'y a de tampons valides qu'en face de la voiture et de la voiturette... Et quand je lui dis que c'est approximativement la premiere fois que je vais faire du scooter, il a l'air encore moins emballer de me laisser partir. Mais finalement, apres quelques explications basiques (notamment comment demarrer) je file jouer des coudes et du klaxons sur les routes. Direction, Auroville, 10 km au nord. Auroville est une sorte de ville utopiste et idealiste, sans hierarchie, sans monaie, qui a pour but d'unifier les peuples et tous les gens en quete d'un but plus eleve, recherchant l'harmonie, le partage etc.. etc...
Cree en 70 elle ne cesse de croitre et compte aujourd'hui 2000 habitants et une quarantaine de nationnalites.
Au coeur de cette ville un gros batiment spherique contient en son centre une salle de meditation ainsi qu'un globe en cristal de 70 cm. Les rayons du soleils sont captes et diriges vers le globe. C'est un peu le symbole de cette ville.
Decidement l'Inde est pleine de surprises. C'est un lieu vraiment etrange.
Et puis quand je vois les Indiens prier et chanter dans les eglises de Pondichery, je me dis quel drole de melange tout cela fait. Jesus, Krishna meme combat..

Aujourd'hui je me suis baigne dans le golfe du Bengale, face a l'horizon.
Face a l'horizon c'etait bien.

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